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Attentat, estimation du nombre de morts, estimation du nombre de terroristes, biographie du premier kamikaze, puis du second, recherche du 3eme, déploration, tweet, hommage aux victimes et tour eiffel qui s'allume...on commence à connaître la terrible chanson.

Mais après le choc et les larmes viennent la colère....l'envie de tous les dézinguer au lance-flamme. Et voilà que commence à poindre cette phrase autour de moi : « ils vont me faire devenir raciste ces cons ». Et ça, c'est une erreur.

Il ne faudra jamais que nous banalisions de tels actes et les mots et les pensées de janvier 2015 sont les mêmes en 2017. Je dis janvier 2015 parce que tant que cela ne se passait pas chez nous, j'avais du mal à m'identifier aux victimes. Les morts n'étaient qu'un chiffre, ce sont maintenant des hommes, des femmes et des enfants, ils ont des visages et ils ont des amis. Ils sont mes amis alors que je ne les connais pas.

Après ces atrocités viennent les discours de tolérance. On nous parle de tolérance ? Mais est ce que la tolérance n'est pas le mot public pour couvrir le « laisser faire » ?

Je sais que nos services secrets sont très bons, que ceux des autres européens aussi et que des dizaines d'attentats sont déjoués chaque semaine sur ce continent multicolore. Mais je me sens tellement impuissante à chaque fois que ces horreurs défilent sur la télé.

Hé bien voilà je ne me sens plus vraiment tolérante et j'ai envie d'agir à mon échelle.

Prenons l'exemple du changement climatique. Il est réel et je suis aux premières loges pour le voir avec nos glaciers qui disparaissent un peu plus chaque année... on nous a sensibilisés à ça, et si ce ne sont pas les médias ni mes parents qui l'ont fait pour moi, ceux sont mes amis, Taïna par exemple, qui m'a appris à économiser l'eau et l'électricité, à faire le tri, à ramasser un gobelet ou une canette sur le sol. C'est une éducation personnelle qui s'est faite et qui, même minime, pourrait avoir un impact bien plus important si nous avions tous les bons réflexes, de l'enfant du bidonville au chef de multinationale. C'est naïf ? Peut-être...mais peut-être pas. On dit qu'avec deux amis on est lié à l'humanité, alors pourquoi ne pas essayer d'éduquer ses 2 amis ?

Quid de faire de même avec l'islamisation croissante de notre société ? N'ayons pas peur de dire haut et fort ce que nous pensons tout bas. Je prends le train pour Beziers pour rentrer à Toulouse, et trois ados discutent à côté de moi. Ils sont habillés en Vicomte Arthur et habitent François Verdier de ce que je comprends. Le troisième de la bande, un petit blond, est rentré dans le train à Carcassonne en téléphonant à ses parents pour les avertir de son arrivée. Il raccroche en disant "embrasse les autres de ma part", puis apostrophe ses amis avec des « frères » prenant un accent arabe, et ne débitant pas un mot de français « traditionnel ». Les trois se lancent alors dans une conversation triviale sur des filles puis haineuse sur ce qu'il semblait être l'un de leurs amis il y a quelques mois seulement... Mais merde ! On est où là ? Deux questions se posent alors :

-Ils utilisent cet accent pour accentuer la violence de leur verbe, ce qui voudrait dire qu'ils assimilent l'arabe à la délinquance.

-Parler avec un accent arabe et déblatérer de façon grossière sur leur entourage est branché.

Dans les deux cas je suis mal à l'aise. Depuis quand ce changement s'est-il produit chez les jeunes ?

Est- ce que je dois intervenir ou me taire et cautionner ce comportement par soucis de tolérance ? Je suis fatiguée aujourd'hui alors je me tais. Mais je suis maintenant à la maison et j'ai des remords, que va-t-il arriver à leur bouc émissaire ? Pourquoi ne leur ai-je pas demandé la raison de prendre un tel accent ? Leurs parents ne sont sûrement pas au courant du comportement de leur enfant et je me dis que ce doit être pareil pour les parents de ces ordures qui emportent la vie des gens au nom d'une cause qu'il ne comprennent même pas. Je suis en rage contre moi-même.

Cet exemple est un condensé de ce que nous affrontons chaque jour. Une dame en burka dans la rue ? On pense « propagandiste »  mais on se tait. Un mec qui boit son coca et balance sa canette ? On pense « connard » mais on se tait. Une femme en burkini dans la piscine municipale qui te menace parce que tu l'as regardé trop longtemps ? On se tait et on détourne le regard. Un ado qui assassine par les mots un autre ado en public? On pense « petit imbécile » et on se tait. Une racaille qui chante « tchoin tchoin » (traduction de salope en ivoirien) et qui est dans le top 10 des chansons françaises ? Bon c'est excusable...On ne comprend pas forcément alors...on se tait ( mais maintenant vous le savez vous aussi).

Jusqu'à quand et jusqu'où va-t-on se taire ? La France est un pays laïque depuis un peu plus de cent ans. Qu'il en soit ainsi, pas de problème, mais est-ce que le mot laïque veut dire perdre nos valeurs ? Je critique le gouvernement et les ONG qui restent muets sur ce point .

Ne faisons pas d'amalgame migrant=terroriste comme je l'entends ces jours-ci. OK il y a des migrants, et oui nous nous devons de les accueillir. Mais un migrant non éduqué au respect de la loi française, à la laïcité, à nos valeurs passera d'un bateau échoué sur la côte à un être qui sombre dans une jungle comme à Calais. Et que nous apprend-on dans les médias ? Que ce sont souvent des jeunes paumés, qui ne trouvent pas leur place dans notre société, qui se radicalisent. Alors si on les laisse paumés ces pauvres gens qui débarquent, n'y a t il pas une plus grande probabilité d'en faire des délinquants, voir des terroristes ? N'augmentons pas notre capacité d'acceuil au delà de notre capacité à les former à notre société. Je ne fais pas de politique, j'observe juste que la mixité sociale ne va pas dans le bon sens alors que c'est un principe auquel je crois.

Je ne suis pas raciste mais je ne suis plus tolérante à l'incivilité. Si le gouvernement ne le fait pas, c'est à chacun qu'il revient d'éduquer les personnes autour de soi et surtout de ne plus cautionner.

Parler pour ne plus regretter, comprendre pour pouvoir raisonner, enseigner sans haranguer : C'est notre devoir, un devoir de citoyenneté.