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Retrouvez ici toutes mes actus et autres billets d’humeur...

~~Diagnostique: Burn Out syndrôme.

Première réaction: "Arrgh!! LE truc à la mode pour les arrêts de travail? Non mais ça va pas! Je suis pas dépressive! "

Seconde réaction (dans ma tête): Ouf! il y a un mot pour expliquer mon épuisement...Je commençais à réellement douter.


Tout a commencé avec des sensations désagréables dans les jambes à la mi Janvier, mes muscles étaient perpétuellement courbaturés et douloureux. J'ai pris des décontracturants pour suivre le rythme comme on prend un trou normand pour suivre la cadence des plats.
Puis est venu le souffle à la fin du mois. J'avais un rythme cardiaque plus élevé que d'habitude après l'effort mais je ne m'en souciais pas vraiment.

J'ai enchaîné les compétitions avec des résultats très encourageants pour la suite. "Quand l'appétit va tout va !" Et j'avais faim de bonnes performances après un début d'hiver calamiteux... J'ai donc outrepasser les signaux d'alarme de mon corps...


Je suis partie pour Bansko avec l'intention de marquer un grand coup le 3ème jour de course, lors du Super-Combiné. Il était prévu de se "mettre en jambe" avec deux jours de  Super-G...qui n'ont pas eu lieu. " Du repos...? C tout bénéf pour toi si tu étais fatiguée!" me direz-vous!
Pas vraiment..., imaginez-vous devoir passer un entretien ou un examen qui vous effraie un peu (ben oui, la vitesse ça fait peuuuuur c'est bien connu! :) à 11h. Vous êtes prêt dès 8h à vous lancer dans l'arène, et à 10h vous faites déjà le pied de grue devant la porte en attendant votre départ...euh pardon! votre tour. A 10h15 on vous dit qu'il va falloir attendre un peu car …le recruteur est encore "dans le brouillard"  ( je me rapproche au mieux de ma réalité..) mais qu'il va quand même vous recevoir. Vous restez mobilisé pour ne pas fauter lors de l'entretien.
Imaginez maintenant que toutes les 30minutes, cette insupportable secrétaire vous annonce un report supplémentaire...Trop de café, plus d'ongle, vous récitez un discours qui n'a plus aucun sens au point de ne plus savoir si il faut  jouer avec l'instinct au moment fatidique ou continuer à vous concentrer. Finalement après 5H de 1/2h d 'attente, votre rendez-vous est repoussé au lendemain...idem le jour suivant!! Vous rentrez chez vous il est 16H30 sauf que demain c'est un autre sujet qui sera abordé. Alors vous revoyez vos notes, vous réapprenez, vous dormez mal parce que malgré la sensation d'épuisement votre corps réclame une activité à la hauteur de l'attente et du stress que vous lui avez fait subir...
Voilà comment ma tête (je crois) a lâché. Je perds une belle occasion de performer lors du Super-G (repoussé lui aussi de 2h) après une faute de lucidité et je fais un slalom solide (7ème) mais sans feu sacré...
En partant de Bansko, je crois que j'ai compris ce que voulait dire le mot « lessivé » (avec essorage sur 1200) : mal de tête, mal au jambe et une certaine lassitude qui m'agace encore au plus haut point .

J'ai alors pris un jour sur deux de repos, mais la sensation de jambes douloureusement « vide » ne m'a pas quitté. C'est comme si vos muscles refusaient de bouger énergiquement et vous faisaient souffrir à chaque tentative. Contractures, malaise, essoufflement...tout devient effort...alors vous vous « forcez »encore à diminuer la charge de travail.  Je suis tout de même partie à Are...Le moindre effort physique étant plus nuisible que bénéfique, ma préparation en Suède s'est résumée à attendre le jour du slalom. Je déteste ne rien faire parce que je m'emmerde quand je ne fais rien...et que je ne dors pas. Alors attendre le jour ET la nuit...Sartres avait tort, L'enfer, c'est sans les autres...
Il n'y a pas eu de miracle le D-day, j'étais cuite et le slalom se joue à l'explosivité et la vitesse de pied...

Je rentre donc à Toulouse, délaissant mon calendrier de sportive pour me reposer et soutenir mon équipe de foot (TFC) lors du Derby qui se jouera Samedi. Mes prochaines semaines sont floutées pour le moment mais j'espère pouvoir revenir pour les Championnats de France à Serre Chevalier à défaut de pouvoir disputer les Championnats du Monde Militaires à Boden la semaine prochaine.
 
Petite clarification pour mon entourage...NON JE NE SUIS PAS DEPRESSIVE! (mais je vais être très chiante si je ne peux pas me défouler...:)

Alors il est pas mieux que Doctissimo mon post? ^^

Anne so.