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A la manière du pamphlet de l'Abbé Sieyès, je vous ai concocté le résumé le plus efficace de mon existence sur ma course de Levi.

 

« Alors, alors...

   Bon, bon, bon....

   Voilà voilà. »

 

Vous ne comprenez pas ? Je vous le décrypte.

 

« Alors, alors... »

Traduit un mélange d'impatience, de curiosité, de doute aussi. J'entame cet hiver avec certaines convictions : j'ai progressé dans les murs, je suis très bonne sur les mises en action. J'ai axé ma préparation sur le Super-Combiné et le Slalom et je me sens à l'aise dans les piquets sur des profils plus variés que par le passé. Mon genou est dans un « bon » état. J'ai pu courir cet été et améliorer mon cardio pour terminer mes manches moins cuite. Je suis donc impatiente d'attaquer l'hiver...pour autant je sais, et une journaliste n'a pas manqué de me le rappeler, que j'ai 100% de raté sur mon slalom à Levi depuis 2007. Se rajoute à ça le fait que je découvre ce qu'est un vrai Torticolis pour la 1ere fois de ma vie dans la nuit du Jeudi. Alors forcément je doute un peu et modère mon enthousiasme pendant l'interview.

 

« bon,bon,bon.... »

Je tire au sort le dossard 15 alors que j'étais SÛRE de tirer le 9. Allez savoir pourquoi... ! Je piochais en 6ème position (sur 7) et il ne restait plus que le 9 et le 15, cela correspondait parfaitement à mes attentes..sauf que Stella, la petite finlandaise qui m'avait été attribuée, à tiré le 15 de la hotte. Le Père Noël m'a alors fait un clin d'oeil, et je me suis demandé si ce n'était pas le père Fouettard...bref, cela ne m'a pas du tout dérangé mais vu que c'est la seconde fois que je pioche le 15 en 3 tirages, je ne vais pas faire mentir l'adage et sais à quoi m'en tenir à la prochaine course!

Je suis assez sereine le jour de la course et mon plan est simple : ne pas réfléchir sur toute la première partie qui est plate, attaquer l'entrée du mur, la partie la plus raide, et essayer de perdre le moins de temps possible dans le raccord en gardant la ligne. Ma mise en action est bonne, mais le reste...est juste mauvais. L'engagement a pris le pas sur la justesse technique. Je skie en force et je perds de la fluidité. Je dégage vers le haut entre chaque porte, au lieu de restituer l'énergie de mon ski déformé au futur pied exter. Pr les musculeux, je fais du concentrique au lieu de faire de l'excentrique. Pour ceux qui ne comprennent toujours pas, je fais du « planté du bâton, extension » au lieu de rester « sur l'avant des languettes des chaussures ».  Le top 10 est à 70 centièmes de seconde je me dis que c'est encore jouable, même si un gros joker vient d'être grillé. La deuxième manche est effectivement meilleure mais pas assez bonne pour espérer une grosse remontée.

 

« Voilà voilà. »

Je suis 22ème et je suis dégoûtée. J'arrive avec les pieds de plomb en m'efforçant de sourire à la journaliste qui est franchement sympa mais que je maudis à l'instant où elle me confirme que 2016 ne dérogera pas à ma règle de « la première pour du beurre » et me souligne que c'est mon meilleur résultat ici. Décidément j'aime beaucoup cet endroit du globe (cf ma news « GUIDE DE VOYAGE FINNOIS) mais sa piste « black » ne me convient guère et la FIS ne connaît malheureusement pas la règle de Mulligan.

Je reste néanmoins confiante. Je dois retraduire assez vite mon vocabulaire de course pour retrouver mon ski d'entraînement le jour J dans la pente car la prochaine course à Killington n'a pas une once de plat. Un vrai challenge pour moi donc !

 

Anne so