Vous rappelez-vous de ces deux fameuses questions en rentrant de l'école: “tu as eu des notes?"à laquelle suit "Et les autres, ils ont eu combien?”. Hé bien c'est la même rengaine dans mon quotidien d'athlète de haut niveau! Un contrôle, une Coupe du monde...Même procédé: résultat relatif, résultat absolu. On peut toujours broder si on a été mauvais et se racheter la fois suivante, mais vient toujours à la fin le fameux Conseil de Classe. Là...pas moyen de se défiler. C'est le principe du bilan de fin de saison: moyenne globale, moyenne par discipline, Qu'est-ce qui a marché et pourquoi, Qu'est-ce qui n'a pas fonctionné et pourquoi.
J''ai fait le bilan en individuel aux Championnats de France avec mes coaches. Mon conseil de classe s'est bien passé cette année, ouf! Avec une 32ème place au classement générale de la Coupe du Monde, ma moyenne globale est plutôt satisfaisante. Je termine 14ème du classement slalom, 5ème du Super-Combiné et 32ème du Géant . Les objectifs de début de saison ont été atteints, je peux alors passer au niveau supérieur. Et comme une collégienne qui ramène un bon bulletin, je vais festoyer pendant les vacances...mais je vais bientôt entamer les cahiers de vacances pour m'avancer sur le programme de l'année prochaine.
Je dois quand même prendre le temps de remercier ceux qui m'ont offert des heures de soutien: Benoît mon prép avec qui j'ai passé un été sans faille et qui m'a remise d'aplomb juste avant Soldeu, Mes coaches qui ont pris le temps de comprendre ma méthode de fonctionnement et m'ont proposé un cadre solide sur lequel m'appuyer lorsque j'avais des doutes, mes kinés qui m'ont permis de tenir la saison, Steph mon doc qui m'a sorti de certaines impasses, mes amies qui m'ont tiré vers le haut à chaque entraînement, mes parents qui m'ont laissé un peu d'air pour respirer...(n'y voyez rien de péjoratif maman! :)
Ce n'était pas une partie de réjouissance que devoir faire le bilan de mes deux dernières saisons... Faire sa propre critique et devoir se remettre en question n'est jamais chose aisée. Décevoir ses proches, son staff est toujours très difficile...Je suis donc fière de vous écrire ces lignes et de montrer que rien n'est jamais perdu tant que la volonté d'y croire reste intacte. Et si votre entourage n'y croit plus vraiment, larguez les amarres pour ne pas rester à quai.
Lorsque l'on est dans une phase de doute, on nous dit que la roue tourne. On le dit moins si la période est faste...et pourtant la roue ne s'arrête pasr. Pour garder les bons rouages il faut donc continuer à travailler sans relâche.
Alors c'est parti pour la première page du cahier de vacance St Mortiz 2017 car “Il y a matière à améliorer” :)
Anne so