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~~L'identité est indéfinissable avec exactitude puisque c'est une notion subjective, relative, propre à chacun.
L'identité relève d'un sentiment d'appartenance. Il existe donc une multitude de critères sur lesquels on peut appuyer son identité. Du cercle le plus large... Je suis un être vivant, je suis un être humain, je suis européenne, je suis française, je suis croyante, je suis catholique, je suis une skieuse, je suis blonde,etc, au cercle le plus restreint... je suis moi.


    La liberté c'est de pouvoir revendiquer appartenir à un groupe, à une identité, sans s'attendre à des représailles.
Le radicalisme, c'est croire qu'il n'existe qu'un seul groupe selon un critère choisi et condamner les dissidents.


     Il existe des journaux indépendants qui condamnent le radicalisme au nom de la liberté. Charlie Hebdo n'a pas insulter l'islam, le catholicisme, le front national,..., il a dénoncé les dérives qui peuvent se produire au sein d'un groupe identitaire. C'était son droit. Le but étant de nous faire réfléchir, de lutter contre l'obscurantisme, de penser par nous-mêmes. « Je pense donc je suis », autrement dit, si je n'ai plus le droit de connaître ce qui se fait au sein de mon groupe identitaire, d'exprimer mon opinion et parfois mon désaccord, je n'existe plus. C'est pourquoi il faut se battre, que Charlie Hebdo renaisse de ses cendres.


    Ne condamnons pas les musulmans au nom d'un groupe restreint de terrorriste qui se disent agir au nom de l'islam. Si ces personnes s'estiment de confession musulmane, c'est leur droit mais c'est aussi notre droit et même notre devoir de réfléchir et de ne pas faire d'amalgame. C'est cela la subjectivité, c'est cela la liberté, être capable de prendre du recul et de ne pas confondre appartenance identitaire et radicalisme.
Lorsque j'apprends l'attentat dans les locaux du journal sur la route pour Melshee Frutt, en Suisse, j'ai la nausée. Lorsque j'entends que des mosquées sont taguées, incendiées, j'ai la nausée et lorsque je gagne ma première Coupe d'Europe de slalom et que j'écoute en rentrant des interviews de collégiens qui pensent que la mort de ces civils était justifiée: j'ai peur.


    Il existe un nouveau groupe identitaire qui est apparu sur les réseaux sociaux depuis le 7 janvier: celui de « Charlie ». Ce Charlie n'est pas contre l'islam, contre la religion, contre la liberté, contre l'identité....il n'a pas de visage, il est un esprit, une pensée. C'est un philosophe du XIXe siècle.
Je suis un être vivant, je suis un être humain, je suis européenne, je suis française, je suis croyante, je suis catholique, je suis une skieuse, je suis blonde, je suis moi....JE SUIS CHARLIE.


Anne sophie.